
L’Afrique et le changement climatique – Conversation avec le sénateur américain John Kerry en vue de la COP27
Tony O.Elumelu
Alors que le monde continue de subir quotidiennement les conséquences du réchauffement climatique, qu’il s’agisse des récentes inondations tragiques au Pakistan ou de la dégradation persistante de l’environnement, moins médiatisée mais tout aussi néfaste, de la région africaine du Sahel, les dirigeants doivent agir, et non se contenter de paroles.
De même, l’Afrique ne doit pas se contenter de participer aux discussions, mais elle doit activement définir l’ordre du jour.
While Africa’s 3.8% contribution to global emissions is immaterial compared to others, we are the most vulnerable region to the effect of climate change. Africa’s rain-fed agriculture focus, and a large share of agriculture in Africa’s GDP, add to the continent’s vulnerability. It is clear that climate change is not just a threat to the future, it is also a threat to the present.
Les conversations mondiales sur le changement climatique sont axées sur les énergies vertes et renouvelables. Cependant, l'objectif de l'Afrique est et doit rester de fournir à ses citoyens de l'énergie à partir de sources à la fois traditionnelles et vertes – c'était le point central de ma discussion avec le sénateur John Kerry, ancien secrétaire d'État et actuel envoyé spécial du président des États-Unis d'Amérique pour le climat, ainsi qu'avec avec le PDG de Heirs Oil and Gas (HHOG), Osa Igiehon, au Transcorp Hilton Abuja, hier.

Nous devons être réalistes quant aux inégalités qui existent entre l’Afrique et le reste du monde. L’Afrique connaît un déficit énergétique important, avec une grande partie de sa population vivant avec peu ou pas d’électricité. La transition complète de l’Afrique vers des sources d’énergie vertes et renouvelables nécessitera des investissements considérables, et cela ne peut se faire au détriment de la volonté de remédier de toute urgence au déficit énergétique actuel. La transition énergétique verte doit laisser à l’Afrique la possibilité de propulser son développement et de soutenir sa croissance économique. Tout le reste serait potentiellement préjudiciable à nous tous.
There must be an equitable transition – that is why I welcome the US’s recent recognition of this concept in its much-awaited Africa strategy announced earlier this month.
La révolution verte en Afrique nécessite un financement immédiat et important – un financement supérieur aux ressources dont disposent les gouvernements africains, qui ont tant de priorités concurrentes telles que la pauvreté, l'économie, l'éducation, les soins de santé, la sécurité, etc. – qui ont toutes un impact direct sur les moyens de subsistance des Africains, en particulier des jeunes.
Face à ce dilemme, le monde doit intervenir ! L’Afrique aura besoin de beaucoup plus de soutien extérieur et de la même flexibilité politique que celle que réclament les pays riches dans la transition énergétique.
As the world gathers in Sharm El-Sheikh, Egypt for COP27, African nations must engage with the rest of the world, with one voice about the massive support required for this transition – one that is frankly in everyone’s interest. The Tony Elumelu Foundation’s work with the UNDP in the Sahel seeks to address the toxic cocktail of the lack of opportunity and extremism, and the frightening impact of environmental change has only made this task more difficult.
L’Afrique doit faire ce qu’elle peut dès maintenant – les gouvernements africains doivent fournir un environnement propice à la promotion du changement climatique et inciter le secteur privé à s’approprier ces initiatives et à commencer leur mise en œuvre dans leurs diverses organisations. Chez Heirs Holdings Group, avec notre stratégie énergétique intégrée, nous travaillons à répondre aux besoins énergétiques de l'Afrique. Notre stratégie énergétique comprend trois voies
- une voie pétrolière et gazière (le HHOG fournissant déjà jusqu'à 12 millions de pieds cubes standard de gaz par jour au hub gazier domestique de l'est du Nigeria) ;
- une voie de production d'électricité au gaz (le groupe Transcorp exploitant un total d'environ 2 000 mégawatts, soit quelque 151 TP3T de la capacité totale de production d'électricité installée du Nigeria) ; et
- une filière énergies renouvelables/énergies vertes en cours de développement.
Nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer les sources d’énergie traditionnelles pour répondre aux besoins fondamentaux, mais nous ne pouvons pas non plus ignorer notre responsabilité envers les générations futures dans le développement d’alternatives.
We are great supporters of young entrepreneurs – and we are ensuring that we infuse green climate awareness in young African entrepreneurs, through the work of The Tony Elumelu Foundation (TEF). We believe that the current energy transition and future lies in the hands of our private sector, who through their actions or inactions can either perpetuate current ills or catalyse change. Our over 1.2m TEF entrepreneurship seed capital/knowledge beneficiaries are being encouraged to create businesses that incorporate sustainability into their practices.
Ma conversation avec le sénateur Kerry s'est terminée par un large discours sur les opportunités pour l'Afrique dans le domaine des énergies renouvelables et les initiatives axées sur la technologie qui aideront à aborder et à améliorer l'accès à l'énergie en Afrique.
I applaud the United States of America, for this inclusive approach to addressing the climate issues. It is through such direct engagements that a comprehensive agenda will be developed for faithful implementation across Africa and the wider world.
Collectively, we can do better. We must do better. We have a dwindling window to address, probably the most significant challenge of our time. Our children deserve and expect better.